« En cas de problème, aucune réponse humaine ne vous est donnée chez les géants du Web », pour l’auteur Daniel Ichbiah

Question : avez-vous été depuis sollicité ou contacté par les sept entreprises depuis la sortie de votre livre?

Daniel Ichbiah : Je n’ai eu absolument aucun écho. Je pense qu’ils s’en fichent. Je suis même certain que si je les appelle demain, ils continueront d’être sympas avec moi. A leur échelle de puissance atteinte, mon livre est d’une importance homéopathique !

Aucune d’entre ces sociétés n’a véritablement besoin de la presse ni des gouvernements. Prenez Google. Son chiffre d’affaires est supérieur au budget de la Grèce. Sa valeur boursière est vingt fois supérieure à celle de Microsoft dans les années 2000. Google est assis sur une rente inestimable tirée des revenus publicitaires liés à ses services gratuits.

Pour bien saisir l’immensité de leur pouvoir, c’est comme si on décidait de rendre le métro parisien gratuit pour que les voyageurs puissent encore plus facilement voir les publicités dans les couloirs et sur les quais et que celles-ci soient vendues encore plus chères grâce à cette fréquentation en hausse du public.

J’ose simplement espérer qu’il n’est pas encore trop tard pour renverser un peu la vapeur et reprendre en main nos destins numériques. Notamment en étant plus vigilants, plus exigeants et en essayant des alternatives lorsque celles-ci apparaissent. Comme je l’ai écrit dans la conclusion de mon livre, il est temps de reprendre aux géants du Web une part du pouvoir que nous leur avons conféré.

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